For the sin of swallowing the sun.

Une affaire de coiffure

Inazuma Eleven - 10/08/2021

1,884 mots.

    Shawn aide Nathan à refaire sa queue de cheval. Il n'a pas l'habitude, on ne peut pas lui en vouloir si ses doigts dérivent un peu ailleurs...

Commentaire de l'auteur.e:
Librement inspiré par une scène dans ma dernière fic. Vous n'avez pas besoin de la lire pour profiter de celle-ci, elles sont complètement séparées. C'est juste un concept qui me plaît ! C'est complètement self-indulgent.

Je ne sais même pas si on peut appeler ça du lime, ça reste suggestif et toujours au-dessus de la clavicule ! C'est quand même sensuel donc ne lisez pas si vous n'aimez pas ce genre de choses ;)

Disclaimer : Inazuma Eleven appartient à LEVEL-5.

Dans la petite pièce, la chaleur étouffante est tempérée par le ventilateur pointé directement sur eux. Les grillons et les insectes bruissent dans la nuit, composant une musique se fond qui s'infiltre par la fenêtre entrouverte dans la chambre de Nathan. Les vêtements collent à leur peau et lui et Shawn s'aspergent en permanence d'un coup de brumisateur.

Les fines gouttelettes ruissellent sur leurs visages, s'accrochent dans les mèches de cheveux bouclant sous l'humidité, et perlent aux long cils blancs du garçon des neiges. Nathan regarde l'eau s'évaporer lorsqu'elle glisse le long du cou pâle pour rejoindre la clavicule, roulant sous le t-shirt entrebâillé.

Il s'ébroue et tâte sa chevelure bleue d'une main. Elle est trop lourde et moite à son goût, pesant comme une fournaise sur ses épaules. Il coince son éventail entre ses cuisses et achève de défaire sa queue de cheval déjà bringuebalante.

Alors qu'il s'apprête à mettre l'élastique rouge dans sa bouche pour attraper les cheveux récalcitrants, Shawn lui tend la main et avise sa manœuvre d'un coup de tête. Nathan comprend qu'il veut l'aider à se recoiffer, il dépose l'élastique dans sa paume ouverte.

Tandis que Shawn le fait passer de ses doigts à son poignet, Nathan se dit que ça doit être facile d'entretenir une chevelure courte comme la sienne. Sans doute les mèches blanches ne demandent-elles pas beaucoup d'efforts de maintenance, à la rigueur peut-être quelques épis à dompter… En tout cas la chevelure neige encadre son visage de la plus belle façon qui soit, même ces petites mèches frisottant sous l'humidité lui donnent un air adorable… Nathan sent le regard interrogateur de Shawn sur lui, et se rend compte qu'il attend qu'il se tourne.

Il s'exécute et le garçon vient s'asseoir derrière lui en tailleur. Ses genoux poussent dans le dos de Nathan mais il n'ose pas s'en plaindre.

Le ventilateur placé devant eux leur souffle en pleine face et Shawn doit batailler pour saisir toutes les mèches de cheveux qui volent au vent. C'est le prix à payer pour ne pas mourir de chaud.

Il réunit tous les cheveux au creux de son poing et est étonné par la masse que cela représente. Nathan a un frisson de gêne en pensant à quel point les cheveux près de la base du crâne doivent être moites, mais l'autre n'a pas l'air de le remarquer alors il se force à se détendre.

Shawn fait remonter la poignée de cheveux vers le sommet de son crâne et s'applique à passer ses mains encore et encore pour lisser les bosses qui se forment dans le reste de la chevelure. Certaines mèches sont récalcitrantes alors il tient le tout d'une main et cueille les vagabondes d'une autre, délestant les épaules de Nathan de leur poids et chatouillement énervants.

Ses doigts errent sur sa peau, près des petits cheveux qui parsèment le haut de sa nuque et se hérissent sous le contact. Son cou élancé de picotements, Nathan tressaille. Les doigts de Shawn sont fins et agiles sur sa peau hâlée, et s'ils se perdent derrière les oreilles c'est qu'il n'a pas l'habitude de coiffer les gens ainsi.

Au bout d'un long moment de quête des mèches folles, qui l'entraîne sur les côtés du crâne où il passe ses mains en peigne, la pulpe de ses doigts massant le scalp, Shawn rassemble le tout en une queue de cheval bien organisée.
Il se penche lorsqu'il fait passer l'élastique de son poignet à ses doigts, et son souffle chaud vient effleurer la nuque de Nathan. Celui-ci frémit, et ses lèvres laissent échapper un soupir qu'il ne savait pas contenu quand les genoux de Shawn s'enfoncent encore dans son dos. Il se demande, s'il tournait la tête, rien qu'un peu, pourrait-il voir le visage de Shawn à quelques centimètres du sien, ses lèvres près de son oreille ? Il crispe ses doigts sur le bas de son débardeur, le tissu se froisse sous la prise.

Le poids du corps de Shawn dans son dos irradie par sa chaleur, tout pour l'envahir de sa présence, comme les doigts dans ses cheveux qui tiennent fermement la masse épaisse.

Il enfile l'élastique qui met fin à la tâche avec un petit claquement sec.

Nathan veut se retourner pour le remercier, mais ses muscles sont fébriles, surtout quand les mains de Shawn quittent sa coiffure pour se poser sur ses omoplates, bouillantes. Le fin tissu du vêtement en fait peu pour filtrer la chaleur de ses paumes, immobiles et étendues par-dessus le renflement des os.

Des lèvres tendres viennent cueillir l'endroit de sa jugulaire, juste en dessous du lobe d'oreille. Sa peau palpite sous le baiser qui n'est pourtant que douceur. Shawn continue sa lente, très lente, exploration de la peau de son ami, qui gémit quand les lèvres viennent caresser son oreille. Nathan brûle, il se consume de honte, le feu entretenu par la langueur que met Shawn à effleurer chaque centimètre carré qui s'offre à lui.

Son corps tout entier se presse contre le dos du bleu et il déplie ses jambes de part en part, emprisonnant Nathan entre ses genoux tandis que ses lèvres continuent leur expédition sur la nuque.
Il embrasse ainsi la base du crâne, la première vertèbre qui ressort sous le ploiement de tête, il s'arrête entre les omoplates délimités par le vêtement.

Ses doigts, trop longtemps immobiles, glissent vers l'extérieur sur les épaules nues et s'y ancrent, imprimant des traces incandescentes sur sa peau. Il reprend le chemin de ses lèvres vers la clavicule, et plante ainsi un baiser dans la vallée entre l'épaule et le cou. La peau de Nathan est brûlante comme le sable chaud et il ne peut s'empêcher de savourer, juste un instant, son goût salé.

Pris dans la cage que sont les membres de Shawn autour de lui, Nathan n'en peut plus. Enfin, il tourne la tête et ses yeux croisent les autres par-dessus son épaule.

Les pupilles dilatées à la faible lumière de la lune obscurcissent les d'ordinaire inoffensives prunelles grises. Nathan sent ses propres yeux s'écarquiller tandis que l'air se coupe dans sa gorge et que son corps se raidit. Pourtant, Shawn n'amorce pas un seul mouvement. Il reste les yeux plongés dans les siens, les doigts tranquilles autour de ses épaules et le visage perdu dans son dos.

Nathan déglutit. Ses phalanges encore crispées sur le tissu sont blanches et douloureuses, alors il déplie les doigts pour réaliser qu'ils tremblent autant que sa respiration. Les lèvres de Shawn n'ont pas quitté sa peau et il meurt d'envie de les voir à nouveau.

Il lève une main vers ce visage et effleure le haut de sa joue. La peau est douce et étrangement fraîche, une oasis dans la fournaise que sont leurs corps. Ses cils blancs papillonnent sous le contact et Shawn relève, presque timidement, la tête. L'annulaire de Nathan passe sur ses lèvres, il en trace le contour du bout du doigt, le souffle chaud et paisible sur sa peau le fait frissonner.

Toujours, Shawn demeure immobile, son corps l'inverse de l'orage que le bleu lit dans ses yeux gris. La prise autour de ses épaules se relâche même doucement, laissant un souvenir fantôme de la forme de ses doigts. Nathan remet le temps en mouvement en entourant la nuque en face de lui de ses bras.

Pour l'atteindre, il doit glisser un peu plus sous Shawn, et il finit ainsi par l'entraîner au sol.

Le jeune homme se rattrape avec un bras sur le parquet, encadrant Nathan de son corps. Son autre main se perd dans ses cheveux, et bientôt un océan bleuté se répand sous eux. Nathan emmêle ses doigts dans la chevelure neige qui le surplombe, les courtes mèches si douces au toucher. Il attire leur détenteur à lui, sa main gauche traçant de lents cercles sur le t-shirt blanc plaqué au dos par la sueur.

Shawn saisit cette invitation pour replonger dans le cou de celui qu'il pourrait passer des heures à cartographier. Ses lèvres remontent le long de la gorge frémissante pour prendre un virage dans le creux du cou. Il laisse une traînée de baisers brûlants pour venir saisir le lobe d'oreille.
Les mèches bleues si désobéissantes chatouillent sa pommette tandis qu'il se délecte de leur parfum et de la respiration erratique du garçon au-dessous de lui.

Nathan lâche un hoquet de surprise en sentant enfin toute la bouche couvrir son oreille. Il serre un peu trop fort sa prise sur la nuque de Shawn lorsque sa langue de feu vient passer sur son lobe et redescendre dans son cou. Il arche le dos sous une décharge électrique au creux des reins quand Shawn mordille, très doucement, la peau de sa gorge. Nathan colle leurs deux poitrines ensemble dans dans une étreinte face à laquelle le ventilateur est bien démuni.

Ses cheveux retombent sur ses épaules dans un vent aride quand il se redresse un peu pour mieux se fondre en Shawn. Celui-ci libère une main pour soutenir le haut de son dos au-dessus du sol, mais en profite aussi pour promener les doigts le long de son épine dorsale.
Il plonge son visage dans l'autre côté du cou qu'il avait délaissé, et ses cheveux chatouillent le menton de Nathan. Ce dernier s'agrippe à ses épaules, trop consumé de l'intérieur pour se rendre compte qu'il est complètement à sa merci.

Shawn finit par émerger pour reprendre son souffle hors du rideau étouffant que forme la cascade de cheveux bleus, et leurs yeux se rencontrent à nouveau. Le blizzard noir dans ceux de l'attaquant s'est un peu apaisé, reflété par la tempête dans ceux du défenseur. À eux deux, un ouragan.

L'éclat de leurs respirations mêlées emplit le silence, tandis que le sang bourdonne à leurs tempes et que leurs cœurs tambourinent dans leurs poitrines.

Le chant des grillons et les bruits plus mondains reprennent peu à peu leur droit sur la chambre, alors que Nathan laisse son regard errer sur les lèvres qu'il n'a pas embrassées une seule fois.

Shawn avise les mèches bleues éparpillées sur les épaules du garçon et collées de sueur sur ses tempes. Une lueur amusée perce la couche de nuages dans son regard, et d'un mouvement habile il fait tourner l'élastique rouge entre ses doigts :

« Je recommence ? »

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