Bravo les lesbiennes
Naruto - 09/08/2022
1,920 mots.
Quand Hinata leur annonce qu'elle est amoureuse de Naruto, Kiba est troublé mais pas pour les raisons qu'on croit. Hana Inuzuka réalise qu'elle a oublié d'expliquer certaines choses de la vie à son petit frère.
Commentaire de l'auteur.e:
Hello ! Alors à la base je voulais attendre un peu avant de poster cette fic, histoire de la retravailler, mais j'ai passé une matinée tellement crevante au tel avec la CAF que j'avais besoin de me changer les idées mdr
L'idée vient d'un billet qui m'a fait hurler de rire sur le tumblr de narutoheritageposts. Alors voilà ma première fic Naruto publiée, c'est n'importe quoi xD
Je tiens à dire que Naruto a été mon tout premier fandom grâce à WON (eh oui ! cette relique du passé !) et que j'ai écrit des fics très nulles dessus quand j'avais 12 ans, donc ne pensez pas que je débarque tout juste ! Je vais d'ailleurs cross-publier cette fic sur WON en 2022 pcq je suis mentalement instable.
Je ne suis pas très forte pour écrire de la comédie, mais j'espère que j'arriverai à vous arracher au moins un reniflement de nez ! En tout cas c'était chouette à écrire. Pour cette fic qui a lieu pendant la période pré-genin, Hana a 16 ans.
Disclaimer : Naruto appartient à Masashi Kishimoto.
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Le jour commençait tout juste à décliner dans le parc de Konoha. Très loin encore, le bas du ciel se teintait d'orange. C'est cette ambiance romantique fort à propos que choisit Hinata pour s'avancer timidement vers ses amis, avec l'air de celle qui ne veut pas que les autres entendent :
« Euh… Kiba, Shino… Je… Je voulais vous dire que je… Je suis amoureuse de Naruto… ! » balbutia-t-elle avant d'oser lever les yeux vers les deux garçons dont elle appréhendait le jugement.
Shino se contenta de hocher paisiblement la tête pour rassurer la petite Hyuuga de son amitié indéfectible. La pauvre triturait tant ses doigts qu'on aurait cru qu'elle pouvait déjà malaxer du chakra. Kiba, par contre, s'écria :
« Mais tu ne peux pas être amoureuse de Naruto ! »
Shino fronça les sourcils, ce qui chez lui voulait dire que l'os descendit d'un millimètre. Son ami serait-il jaloux ? Il aurait été incapable de se taire s'il en pinçait pour Hinata, pourtant !
« B-Ben… Ben si… Pourquoi… ? Elle avait l'air prête à fondre en larmes.
- C'est un garçon !
- Euh… Oui… »
Hinata était tellement perplexe qu'elle en oublia sa timidité et fixa son ami de ses grands yeux blancs. Kiba, plein de hargne, héla un autre enfant qui passait par là :
« Hé, Shikamaru ! T'aimes les garçons ?
- T'es malade ? Le jeune Nara haussa un sourcil avec dédain.
- Tu vois ! Il fit volte-face vers sa pauvre amie comme si ça prouvait tout. Personne aime les garçons ! C'est ma mère et ma sœur qui l'ont dit !
- Moi mon père il dit que les garçons peuvent aimer les garçons, intervint Chôji.
- Oui mais ton père est-… commença son ami avant de se taire car le petit Akimichi serrait déjà les poings.
- Shikamaru, si tu dis quoi que ce soit sur mon père je vais te-… »
Naruto, attiré par les cris de Chôji et toujours dans le coup pour une bagarre, bondit dans leur cercle.
« Hé les gars, qu'est-ce qu'il se passe ? » son sourire étincelant faillit faire une syncope à Hinata, ce qui renforça la colère de Kiba.
« Naruto ! T'aimes pas les garçons, pas vrai ?
- Bah non ! J'aime les ramens ! Il haussa les épaules, mais ne put rater l'occasion de tourner son camarade en bourrique : Mais toi si ? Ohhh Kiba t'es amoureux, tu vas te marier avec un garçon ?
- Non ! Kiba sortit les crocs, en rage. J'aime pas les garçons, je suis LESBIENNE !
Un ange passa. Un ange qui courait à quatre pattes. Il aboya.
- Euh… voulut intervenir Shino.
Kiba se tourna vers lui, les yeux pleins de larmes furibondes comme savent le faire les enfants de 8 ans en crise de nerfs :
- Shino, dis-lui ! Dis-lui que je suis lesbienne !
Et comme le petit Aburame ne voulait pas que son ami se mette à se rouler par terre et mordre les gens comme la fois où Ino avait dit que les chats c'était mieux que les chiens, il fit ce que font les meilleurs amis et soutint Kiba :
- Il est lesbienne. »
Naruto le fixait avec confusion, un seul neurone tournait dans son cerveau vide comme un pot de nouilles instantanées au micro-ondes. Shikamaru, que Chôji avait lâché de stupeur, prit la parole :
« Abruti, tu peux pas être lesbienne, t'es un garçon.
- Si, puisque j'aime les filles !
Ce fut le moment que choisirent Ino et Sakura pour se pointer, main dans la main. Kiba les désigna :
- Regarde, Ino aime les filles !
- Tout le monde aime les filles ! Répliqua la blonde, agacée par sa remarque idiote.
- Euh, moi j'aime Sasuke… rappela Sakura.
- Non mais ça ne compte pas, personne ne veut réellement sortir avec Sasuke, il est juste trop beau ! Alors que tout le monde veut se marier avec une fille, comme moi avec Sakura ! C'est normal !
- Non, ça c'est juste toi… soupira Shikamaru. Bref, Kiba, il n'y a que les filles qui sont lesbiennes.
- C'est SEXISTE !
- Ouh là, où est-ce que tu as appris ce mot, toi ? » retentit une voix féminine.
Une silhouette longiligne se découpa à l'entrée du parc, prolongée par une longue queue de cheval qui claquait dans le vent du soir.
« Grande sœur ! » Kiba se précipita en larmes vers elle et pointa les enfants du doigt : « Ils veulent pas croire que je suis lesbienne ! »
Et Hana Inuzuka réalisa avec horreur qu'elle avait oublié d'expliquer l'hétérosexualité à son frère.
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Kiba savait que son père et sa mère avaient vécu ensemble et qu'elle avait fini par le chasser peu avant sa naissance. Elle avait des amis, comme le père de Shikamaru, pour lesquels elle disait éprouver du respect et de l'affection profonde.
Du coup Kiba savait qu'un homme et une femme pouvaient avoir des enfants, mais pas qu'ils pouvaient être amoureux ! L'amour comme ça, il ne l'avait vu que dans le sourire de sa mère quand elle riait avec leur voisine de longue date, ou dans les yeux de sa sœur lorsqu'elle croisait la professeure Kurenai en déposant Kiba à l'Académie. C'était d'ailleurs pour ça qu'Hana prenait son rôle de grande sœur très à cœur dernièrement.
Mais voilà qu'elle était en train de lui dire que certaines personnes aimaient les garçons ? Il fallait être fou !
« Tu vois Kiba, il y a des filles qui aiment les filles, comme Maman et moi, et il y a des filles qu aiment les garçons, comme Hinata.
- Mais… Mais les garçons c'est débile et ça pue !
- Ça, je suis bien d'accord avec toi… » soupira Hana. Et dire que dans quelques années, son petit frère plein d'hypocrisie pré-adolescente tiendrait sûrement le même discours sur les filles… Elle se gratta la tête. Pourquoi leur mère lui avait-elle laissé le sale boulot ? Elle n'avait que 16 ans !
Elle le serra soudain fort contre elle : « Mais toi tu es le seul garçon que j'aime ! fit-elle mine de lui coller de gros bisous sur les joues.
- Ah, arrête, t'es dégueu ! » il se débattit en riant.
« Bref, et il y a des garçons qui aiment les filles, et des garçons qui aiment les garçons reprit-elle plus sérieusement.
- Ah, comme Iruka-sensei ! Un éclair de génie frappa Kiba : Il regarde toujours ce type aux cheveux blancs avec un masque quand il passe devant la grille ! Et il a la même odeur que toi quand tu parles avec Kurenai-sensei !
Hana s'étouffa avec sa salive.
- Euh, oui, si tu veux… Mais il ne faut pas le dire aux autres, ce sont ses affaires, d'accord ?
- Mouais, de toute façon c'est débile d'aimer les garçons !
La jeune fille adressa une excuse silencieuse au professeur au cas où son frère viendrait à encore moins respecter son autorité dans les prochains jours. Peut-être que sa mère et elle y étaient allées un peu trop fort sur la propagande misandre…
Elle jeta un regard noir à Tsume qui se délectait du spectacle depuis l'engawa de la maison de laquelle ils approchaient.
- Et il y a des gens qui aiment les deux… Et des gens qui ne tombent pas amoureux… Enfin, c'est un peu plus compliqué que ça... Hana transpira en imaginant devoir déconstruire le genre pour son frère de 8 ans, Tu t'en rendras compte quand tu seras plus grand. Ça va ? Tu comprends ? »
Le petit garçon avait les sourcils froncés de concentration et paraissait contrarié, si bien qu'il ne salua pas sa mère lorsqu'ils arrivèrent à sa hauteur. Tsume se pencha vers lui et lui ébouriffa les cheveux.
« Enfin, le plus important c'est ce que toi, tu aimes. » elle lui sourit et Hana soupira de soulagement.
Le visage de Kiba s'éclaira :
« Moi, j'aime les filles !
- Ok, super ! Fit mine de s'extasier sa sœur, ravie que sa galère soit terminée, mais il continua :
- Je suis lesbienne comme vous ! »
Ah.
Il rayonnait tellement qu'elle hésita à le reprendre :
« Non, Kiba, tu es un garçon, tu ne peux pas-…
Il leva vers elle des yeux de chien battu. Coup critique.
- Pourquoi… Pourquoi je peux pas être comme vous ? Pleurnicha-t-il. C'est parce que je suis pas assez fort ? Je deviendrai un grand ninja, tu verras ! »
Les yeux ronds remplis d'étoiles adulaient son clan et sa famille qui le représentait. Bien sûr qu'il voulait être comme elles, un grand Inuzuka. Même s'il mélangeait un peu tout.
Hana lança un regard paniqué à sa mère, voilà que Kiba pleurait à s'en faire vomir parce qu'il n'était pas lesbienne !
« Bon. Tsume croisa les bras, l'air sage d'une maman qui a toujours la solution. D'accord Kiba, d'accord, tu es lesbienne.
Son fils essuya ses larmes d'un geste vif et éclata d'un sourire radieux. Quelle adoration pour ses aînées, elle n'avait vraiment pas hâte qu'il fasse sa crise d'adolescence… !
Il se baissa et brandit le petit chiot qui se blottissait derrière Kuromaru :
- Et Akamaru aussi est lesbienne ! »
Ledit chiot poussa un jappement affirmatif et Kiba, tout à sa joie, le posa pour qu'ils fassent la course autour de la maison.
« Tu es sûre que tu as bien fait de lui dire ça ? Demanda Hana à sa mère.
- Bah ; Tsume aboya d'un rire à rivaliser son chien, regardant son fils bondir en chœur avec Akamaru, ça fera une histoire marrante pour quand il sera plus grand. »
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Iruka jetait des coups d'œil inquiets à son protégé qui semblait perdu dans ses pensées. D'habitude, il suffisait de l'emmener à Ichiraku pour que ses soucis s'envolent, mais là il était plongé dans une grande confusion ! Serait-ce un sort de l'ennemi qui convoiterait le démon à neuf queues ? La vapeur des ramens ne parvenait même pas à le ramener sur Terre, tout aussi appétissants qu'ils soient !
Naruto finit par séparer ses baguettes d'un geste mécanique, saisit les nouilles et s'arrêta en suspens au-dessus de son bol. Il tourna deux grands yeux vers son professeur :
« Dites, Iruka-sensei, ça vient de quel village déjà, les Lesbiennes ? »
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