Coureur(s)
Chapitre 1 : Chute libre
Commentaire de l'auteur.e:
/!\Cette fanfiction contient des spoils du tome 3 Le Remède Mortel. Si vous lisez, vous savez./!\
Bonjour ^^ Et c'eeeeest : ma deuxième fanfiction Minewt *cris de joie, applaudissements, sifflets* Ce sera un two-shot, parce que oui. Je me suis basée sur la tentative de suicide de Newt. Dit comme ça, ça semble angst, mais non. J'ai essayé de donner une explication satisfaisante, j'espère qu'elle ne paraîtra pas trop bancale.
(J'ai dans le sentiment que Minho est un énorme tsundere, ne me demandez pas pourquoi.) Donc, le Bloc avant l'arrivée de Thomas, mouahahaha. Alby a le caractère du film (c'est-à-dire gentil chef qui prend soin de ses troupes), excusez-moi, chers puristes.
25/01/2023 : Je suis repassée par-là pour retirer un mot et certaines redondances, l'édition est mineure. Je n'ai pas touché à l'écriture, le style de l'époque est préservé.
Disclaimer : L'univers et les personnages appartiennent à James Dashner.
Inspirations/Influences : la fanfiction Newt's suicide dont je ne me rappelle plus l'auteur...
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Tous les Blocards levèrent la tête à l'entente du cri.
C'était une plainte, un hurlement de douleur qui provenait du Labyrinthe.
Alby laissa tomber la machette avec laquelle il était occupé à tailler un arbre, et comme sur un déclic, tous se mirent à courir sur ses traces en directions des larges murs de pierre.
Arrivés devant les murailles ouvertes les garçons s'arrêtèrent, repoussés par une appréhension plus ou moins superstitieuse. Ils regardèrent leur chef jeter un coup d'œil dans leur direction avant de disparaître dans l'immense construction.
Le cœur battant, ils attendirent une minute, puis deux, puis trois. Ils commençaient à s'inquiéter quand leur leader revint. Le jeune homme ignora les questions pressantes et fendit l'attroupement pour se diriger vers un Coureur, le visage sombre. Il lui chuchota quelques mots tout bas, et les deux détalèrent pour se rendre à nouveau à l'endroit du choc.
« Mais qu'est-ce qu'il se passe ? demanda l'un des Blocards, agacé de tous ces mystères. Qu'est-ce qu'Alby a dit à Minho ?
- Je crois avoir entendu... » voulut répondre un autre, mais un cri le fit pour lui.
« Newt ! »
Sursautant, ils virent réapparaître les deux garçons. Ces derniers ne pipaient mot, peinaient à avancer, les yeux baissés, sous le poids d'un troisième. Le blond fut allongé au sol, évanoui, tandis que Minho le protégeait des interrogations fusantes et de la masse de badauds et qu'Alby ordonnait d'encourir les med-jacks.
Jeff et Clint accoururent et emportèrent le corps pendant que Minho retenait la foule.
« Qu'est-ce qui lui est arrivé ?
- C'est lui qui a crié ?
- Il a rencontré un Griffeur ?
- Il va s'en sortir ? »
Leur chef coupa court aux questions en leur tournant le dos.
« Retournez à votre travail, Newt vous dira tout plus tard. S'il en a envie. »
Des soupirs de déception et soulagement mêlés retentirent, mais les Blocards ne protestèrent pas davantage. Chacun ici avait ses raisons, et on ne pouvait pas toujours les comprendre.
X
« Merde. » fut le premier mot que Newt prononça en se réveillant.
Il tâta son corps : son visage, sa taille, ses jambes. La droite lui faisait un mal de chien. Force était de constater qu'il étaient en vie. Amoché, mais en vie. Il avait échoué.
Un Blocard qui lui tournait le dos se retourna vers lui en réalisant son éveil.
« Newt ! s'exclama Minho en se penchant sur lui. Pas trop tôt !
Au même moment, Alby prévenu par Clint, entra dans la tente.
- Comment te sens-tu ? demanda-t-il calmement.
Newt grimaça :
- J'ai l'impression qu'un Griffeur m'a traîné et déchiqueté avant d'emporter ma jambe, mais sinon tout baigne.
À ces mots, ses deux amis échangèrent un regard, puis Alby annonça d'un air sombre :
- Newt... Ta jambe droite est foutue. Tu ne pourras plus jamais t'en servir comme avant. Je suis désolé.
À leur grand étonnement, le blond ne montra aucun signe d'abattement ni même de surprise, et se contenta de soupirer :
- Ah bon.
- Tu ne peux plus endosser ton statut de Coureur ; précisa néanmoins son chef.
- En effet.
Ses mots semblaient étrangement calmes, détachés, presque indifférents.
- Si tu le prends aussi bien, il n'y a pas à s'en faire. » conclut l'autre ne se levant.
Minho se leva à son tour et le poursuivit à l'extérieur de l'infirmerie, les poings serrés.
« Mais qu'est-ce qui te prend, Alby ? Tu pars comme ça, sans demander de comptes à ce tocard ?
- S'il avait voulu nous en parler il l'aurait fait de lui-même. S'il ne veut rien dire, c'est son problème et il faut respecter son choix ; déclara paisiblement le leader.
- Tu préfères le laisser se démerder ?
- Non, je le respecte. Je ne veux pas le forcer à dire ce qu'il ne veut pas dire.
- Non mais tu rigoles ?! Il a voulu se suicider, Alby ! Se foutre en l'air ! Je ne peux pas le laisser faire comme si de rien était !
- Dans ce cas tu n'as qu'à lui demander toi-même ; concéda-t-il, Mais ne viens pas te plaindre si ce que tu entends ne te plaît pas. »
Le blessé vit Minho revenir vers lui, se laisser tomber plutôt que s'asseoir sur une chaise près du lit.
« Newt, pourquoi t'as fait ça ?
- Quoi donc ? Il va falloir expliciter un peu plus, là.
- Tu sais très bien de quoi je parle, tocard ! Je parle de ton foutu saut de l'ange ! Pourquoi ?
- Je trouvais le sol vu d'en-haut particulièrement attirant... railla l'alité.
- Te fous pas de moi ! s'emporta le Coureur, et le blond éclata de rire. Y'a vraiment pas de quoi rire, Newt ! »
Le susnommé se tut, puis murmura :
« Tu peux pas comprendre. »
Furieux, le brun s'apprêtait à rétorquer, quand Newt tourna les yeux vers les siens. Les prunelles noisette brûlaient d'une colère et d'une douleur difficilement contenues.
« Je détestais cet endroit. Chaque jour, chaque heure. Tout le temps. »
Chacun de ses mots résonnaient sur les murs de la cabane, emprunts de peine et de venin, glacés.
Et tout ce que Minho parvint à déglutir, malgré la rage qui bouillonnait en lui, fut un pathétique :
« Pourquoi ?
- Je t'ai dit, tu ne peux pas comprendre.
- Alors explique-moi ! éclata-t-il. Pourquoi ?
- ... Je n'ai pas de comptes à te rendre.
Ses pupilles le transperçaient, une tristesse brûlante qui manquait de le faire chavirer. Comme si Minho ne pouvait en effet rien comprendre, et par conséquent ne rien faire. Et il détestait ça. Bon sang, il détestait ça.
- Rien n'est jamais une raison pour se foutre en l'air ! Newt, putain ! explosa-t-il.
Celui-ci secoua la tête et soupira, très las.
- Sûrement, ça doit juste être moi qui ne tourne pas rond. » lâcha-t-il sèchement avant de se détourner de son camarade.
Minho sentit sa colère se nourrir davantage au feu de la culpabilité. A quoi bon continuer ce dialogue de sourds avec ce tocard ? Ca n'avait servi qu'à l'énerver et blesser Newt ! Newt qui refusait toute communication ! En rage, il quitta la tente d'un pas courroucé sans que le Second ne se retourne.
Dehors, il eut le besoin urgent d'évacuer toute sa frustration et frappa dans le tronc d'un arbre avant de s'appuyer sur son poing palpitant, jurant entre ses dents.
« Je vais pas te lâcher, tocard. »
X
Newt avait grimpé le long des vignes, à la force des bras, ignorant ses muscles qui menaçaient de céder à tout moment.
Il avait prévu de passer inaperçu jusqu'à ce que les portes se referment, que personne ne puisse venir le secourir. Il ne voulait pas de leur aide.
Lorsqu'il était parvenu au sommet du mur et s'était affalé sur la plateforme, il devait bien y avoir trente mètres depuis le sol. Il s'était relevé et avait fermé les yeux.
Un vent glacial lui avait léché le visage et décoiffé ses cheveux blonds. Il avait inspiré profondément et ouvert les yeux. Lui, si déterminé, avait senti ses résolutions tanguer un instant, il n'était plus si sûr à la vue de cette hauteur.
Puis il avait entendu Alby crier des ordres au loin et le brouhaha des Blocards, et l'adrénaline avait inondé ses veines, il avait repris courage. Alors il avait à nouveau fermé les yeux et sauté dans le vide.
Il avait cru que sa chute serait interminable et qu'il serait inconscient à l'arrivée, mais ce fut tout le contraire. Il était tombé à la vitesse d'un boulet de canon, et avait couvert la moitié de la distance lorsqu'il avait rouvert les paupières.
Le sol approchait à toute vitesse, et puis ce fut le choc.
Avant de pouvoir réaliser, il avait crié. Une douleur aiguë inondait son corps entier, tous ses membres hurlaient de concert, la nausée montait à sa gorge, et cette douleur, cette douleur qui semblait l'écorcher vif ! Du coin de l'œil, il avait aperçu sa jambe droite baigner dans une flaque rouge, et la mousse sous son poids lui expliquait pourquoi le repos de la Mort ne lui avait pas été accordé.
Les larmes avaient coulé sur ses joues, tant de douleur en un instant ! Son cerveau saturé avait refusé de fonctionner davantage, et ç'avait été avec soulagement qu'il s'était évanoui.
En se réveillant, la souffrance physique s'était atténuée, exceptée dans sa jambe qu'il avait sentie pulser de douleur.
À la place, l'immense regret d'avoir raté son coup. D'être dans le lit de l'infirmerie, d'avoir conscience d'être en vie et de n'avoir rien gagné d'autre qu'une blessure. De plus, les autres ne le lâcheraient plus, il ne pourrait plus tenter quoique ce soit avant longtemps. Un juron lui avait échappé et alerté son veilleur.
Newt s'était senti d'autant plus mal d'avoir inquiété Minho. S'il était mort, il n'aurait pas eu à voir l'incompréhension intolérable peinte sur le visage de son ami.
Lorsqu'Alby lui avait annoncé de ne plus pouvoir jamais courir, il en avait été mortifié. Cela ne fit qu'ajouter à ses regrets. S'il était mort, il n'aurait pas eu à entendre une chose aussi horrible, apercevoir l'expression du seul Coureur se décomposer, et son cœur s'arrêter de battre un instant.
Il avait tenté de prendre un air détaché, et ses mots avaient sonnés étrangers à ses propres oreilles, comme prononcés par un autre.
Lorsque Minho l'avait questionné, il avait perçu un goût amer sur sa langue, excédé de l'insistance vaine qui s'acharnait sur lui. Il ne s'en était pas voulu de répondre si sèchement.
Et à présent, il ruminait.
Comme expliqué, Minho ne pouvait pas comprendre.
Son statut de Coureur pesait si lourd, les regards suppliants et pleins d'espoirs des Blocards lui brûlaient la nuque, comme s'il allait trouver une façon de se comporter, un moyen de retrouver la mémoire, de s'échapper. Mais il n'en savait pas plus qu'eux ! Lui aussi était amnésique et perdu, effrayé, lui aussi voulait savoir quoi faire ! Être arrivé avant la plupart, être un Coureur, ne voulaient pas dire qu'il détenait ces putains de réponses !
Et il avait voulu leur montrer, à tous ces tocards, qu'il n'était pas plus avancé qu'eux, que ce n'était pas juste de compter sur lui, regardez où vous m'avez conduit ! C'était lâche, égoïste, bien sûr. Mais laisser tous leurs espoirs sur son dos l'était tout autant. Il voulait simplement leur intimer de se débrouiller sans lui. Simplement.
Newt ramena la couverture sur sa tête, souhaitant s'enterrer dans un sommeil éternel, bercé par la douleur de sa jambe. Sa jambe qui ne courrait plus jamais.
X
Minho était hors de lui. Il y avait trop à traiter.
Newt avait essayé de se tuer, pour une obscure raison qu'il ne comprenait pas, Newt souffrait horriblement, et il ne pouvait rien y changer. Newt avait raison en tous points, Newt s'en fichait de ne plus pouvoir courir, d'ailleurs il l'avait cherché, et de toute manière Minho était trop con pour comprendre !
Ce tocard le rendait fou, à se refermer, à se foutre de lui, à le rendre si impuissant !
Alors Minho fit la seule chose à laquelle il était bon : courir.
Sans prêter attention à ce tocard d'Alby qui lui déconseillait de s'aventurer dans le Labyrinthe seul et à cette heure, il franchit les parois de pierre et courut au hasard.
Il courut, traversant les carrefours où ils s'étaient bien souvent arrêtés, empruntant certaines bifurcations qu'ils avaient repérées, évitant des trous dans lesquels ils étaient parfois tombés, se baissant pour esquiver des lierres qui les avaient griffés, jusqu'à arriver, pantelant, à une impasse.
La même impasse au bout de laquelle ils avaient hurlé. La même impasse au bout de laquelle leurs cœurs s'étaient soulevés en croyant sa vie fichue.
Minho se rendit compte à quel point courir n'avait pas aidé. Au contraire, cela n'avait fait que davantage lui rappeler son absence. Courir seul, ça n'était pas pareil qu'avec Newt. Bordel. Il détestait ça.
Un bruit familier le sortit de ses pensées. Combien de temps était-il resté immobile à ressasser ses idées ? Le bruit se refit entendre, et il le reconnut. Les Blocards criaient son nom, et il regarda le ciel : une teinte sombre avait remplacé le bleu paisible, le soleil commençait à décliner, chassé par l'entre-chien-et-loup. Minho recommença à courir.
Il courut, courut dans le sens inverse, courut, l'angoisse au ventre, courut encore, et lorsque le son condamnateur retentit, il était devant l'entrée.
Tous les garçons le fixaient sans oser avancer, scandaient son nom, leurs visages livides d'appréhension et d'inquiétude. Minho courut dans la fente qui se réduisait peu à peu, se retrouva à marcher de profil, les yeux plissés et les muscles bandés sous l'effort de repousser les portes qui se resserraient, et crut bien se voir fichu, lorsqu'un des tocards le saisit par le bras et l'aida à s'extirper du peu de chemin qu'il restait.
Un bruit sourd résonna dans tous ses os lorsque les murailles se refermèrent temporairement. Il entendit un « Pas trop crevé, Minho ? » et grommela une vague réponse.
Il avança, dans un état second. Marre, trop fatigué... Dés que sa tête toucha un oreiller, il s'endormit.
X
« Bonjour, la Belle au Bois Dormant. » railla une voix lorsqu'il s'éveilla.
Minho se redressa et constata qu'il était allongé dans un lit de l'infirmerie et QUE le soleil perçait par le toit troué. Il jura.
« Bien dormi ? »
La voix lui fit tourner la tête : Newt était assis dans son propre lit et le jaugeait d'un œil amusé.
« Qu'est-ce que je fais là ? demanda-t-il, passablement étonné. Je ne me rappelle pas avoir tourné de l'œil ou quoi que ce soit...
- J'allais te poser la même question. Hier soir tu t'es écrasé sur ce lit sans aucune explication. À croire que tu voulais absolument dormir avec moi ; lâcha le blond, un brin sardonique.
- Rêve pas trop, tocard. Je suis allé courir et j'étais tellement crevé que j'ai pas dû réfléchir.
- Ah, parce que tu réfléchis d'habitude ?
- Oh, ta gueule. »
Newt émit un petit rire discret, puis se tut et Minho se souvint. Il était parti courir, oui. Et il ne savait toujours pas pourquoi Newt avait sauté, pourquoi il avait commis un acte qui rendait la course de Minho différente.
« Eh bien, je suis si intimidant que ça ? ironisa son voisin devant son visage crispé. Tu...
- Newt, je ne veux plus courir. »
D'abord, il n'y eut aucune réaction.
Puis le brun entendit un bruit de pas claudiquant résonner sur le plancher pour arriver jusqu'à lui.
L'instant suivant, sa pommette cuisait d'un coup de poing inattendu. Il leva la tête, incrédule. Newt brandissait entre eux son poing tremblant de colère.
« Newt ? Ça va pas ou quoi ?!
- T'entends ce que tu dis, tocard ? persifla l'autre. T'as pas le droit.
- De quoi ?
- T'as pas le droit de raconter des conneries pareilles. » répéta le blond.
Le sang de Minho ne fit qu'un tour. Mais qu'est-ce qu'il lui chantait, ce foutu tocard ?
C'était de sa faute si Minho ne voulait plus courir, parce que Monsieur Newton avait eu l'excellente idée de se foutre en l'air et ne voulait pas s'expliquer. Et il prétendait lui dicter sa conduite ? Le brun contracta la mâchoire, prêt à lui envoyer son poing dans la figure, quand il recroisa à nouveau le regard noisette.
Les yeux de Newt brillaient de colère et de douleur, cette même douleur que Minho avait perçue auparavant et qu'il ne saisissait pas, qui lui retournait l'estomac. Il en voulut davantage à ce type de provoquer ce genre de malaise en lui. Hors de question que ce tocard lui donne de leçons, lui... !
- Qu'est-ce que tu crois, hein ? J'ai pas de comptes à te rendre ! Pas à toi qui refuse de m'expliquer ce qui est passé par ta putain de tête ! Alors je vois pas pourquoi je ne dirais pas ce que je veux !
Newt inspira profondément et ferma les paupières. Lorsqu'il les rouvrit, sa colère n'était que renforcée.
- Minho ; commença-t-il en le fixant bien en face, et la tension vibrait dans sa voix. Tu ne réalises même pas ce que tu dis. Toi, tu as encore tes deux jambes. Tu crois que courir ne me manque pas ? Tu crois que je n'aimerais pas courir à ta place ? Tu crois que ça m'amuse de rester assis toute la putain de journée ? Non Minho, ça ne m'amuse pas, mais alors pas du tout.
- Tu l'as cherché, Newt ! C'est toi qui as sauté, c'est toi qui t'es infligé ça tout seul ! Pourquoi ce serait à moi de réparer tes conneries, hein ? Alors que Monsieur n'arrête pas de dire que je ne peux pas le comprendre ! rétorqua Minho, excédé.
- Bon sang, Minho, ce que tu peux être égoïste ! Oui, putain, j'ai sauté ! Mais je n'avais jamais prévu ça ! J'avais prévu de mourir, pas de rester le cul collé sur une chaise !
- C'est exactement ça le problème ! Tu avais prévu de mourir et de me laisser derrière ! Tu t'en foutais de me laisser courir tout seul ! Et maintenant, tu m'accuses, moi, d'être égoïste !
- Mais pauvre tocard, tu crois que ça ne me fait rien ? Tu crois que je ne regrette pas d'avoir sauté ? Mais putain, je donnerais n'importe quoi pour courir avec toi ! C'est te voir courir qui me donne envie de m'accrocher, merde ! hurla-t-il enfin.
- Putain, t'es vraiment... ! Oh, et puis tu sais quoi ? Va te faire foutre ! tonna Minho en se levant et se dirigeant vers l'entrée de la tente.
- Où tu vas ? s'exclama Newt, frémissant de colère.
- Courir ! »
Il sourit.
X
Des jours passèrent.
Des jours durant lesquels Minho courait, initiait Ben au Labyrinthe.
Des jours durant lesquels il cartographiait de nouvelles zones.
Des jours durant lesquels il voyait Newt s'épanouir peu à peu sans sa fonction de Coureur.
Des jours durant lesquels il le remarquait prendre goût à son nouveau statut de Second.
Des jours durant lesquels il s'inquiétait moins pour lui.
Des jours durant lesquels il le voyait davantage sourire.
Des jours durant lesquels il était témoin de ses dantesques efforts à surmonter son nouvel handicap.
Des jours durant lesquels ce sourire lui était plus souvent adressé.
Des jours durant lesquels ses pensées volaient à lui dans ses explorations des murs de pierres.
Des jours durant lesquels, sans s'en rendre réellement compte, il pensait de plus en plus à lui, taisait certains rêves qu'il faisait.
Des jours de découverte.
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Commentaire de l'auteur.e:
Que pensez-vous de ce premier chapitre ? Le deuxième et dernier sera davantage axé sur Minho (enfin, comme si celui-là ne l'était pas). Je me suis bien amusée avec la dispute, à vrai dire xD
Je pense le poster la semaine prochaine, parce que les cours recommencent et j'aurais moins de temps ;_; N'hésitez pas à reviewer, ça me ferait super plaisir ! Et que la force du Minewt soit avec vous !